Louise Michel, écrits et cris

Conception, mise en scène et jeu : Marie Ruggeri
Jeu et accompagnement musical : Christian Belhomme
Lumières : Marie-Hélène Pinon assistée de Lucie Joliot
Scénographie : Samuel Raimondi

Louise Michel

Louise Michel est née au château de Vroncourt-la-Côte en Haute-Marne le 29 mai 1830 d'un châtelain, Charles-Étienne Demahis - plus vraisemblablement de son fils - et de sa jeune servante Marianne Michel. La petite Louise grandit au château auprès de sa mère et des châtelains qui la considèrent comme leur petite-fille. Elle y est élevée dans un milieu voltairien où elle reçoit une éducation libérale et une bonne instruction.
Après des études à Chaumont, Louise hésite entre plusieurs vocations. Elle opte finalement en 1852 pour l'enseignement. Mais elle refuse de prêter serment à l'Empire et préfére ouvrir une école libre, également accessible aux filles, à Audeloncourt en 1852 puis à Clefmont et à Millières en Haute-Marne avant de s'installer à Paris en 1856 où elle ouvre plusieurs écoles.
Elle écrit des poèmes dont elle envoie certains à Victor Hugo, son Maître, collabore à des journaux d'opposition, fréquente les réunions publiques. Sa rencontre avec Théophile Ferré la marque pour la vie.
En novembre 1870, Louise Michel est élue Présidente du Comité républicain de vigilance des citoyennes du XVIIIe arrondissement de Paris.
En 1871, elle combat sur les barricades pour défendre la Commune de Paris. Elle est condamnée à la prison puis à la déportation.
Du 21 décembre 1871 au 24 août 1873, Louise Michel revient en Haute-Marne pour être incarcérée à l'abbaye d'Auberive transformée en prison centrale.
De 1873 à 1880, elle est déportée et purge sa peine en Nouvelle-Calédonie où inlassablement, elle se consacre à l'enseignement des canaques.
Mais ce qui fait d'elle une personne célébrée par Hugo (il la nomme "Viro Major" : plus grande qu'un homme) et acclamée par les foules, c'est sa parole.
De son retour triomphal en France à sa mort, elle milite infatigablement pour les droits des opprimés et l’avènement d’un monde meilleur. En 1883, elle est à nouveau incarcérée jusqu'en 1886 puis elle reprend ses tournées de propagande en Europe et en Afrique du Nord (Algérie).
Moins connu est l'engagement maçonnique tardif de Louise Michel. Elle est initiée le 13 septembre 1904 au sein de la Loge "La Philosophie Sociale" de la Grande Loge Symbolique Ecossaise (GLSE) dans le petit Temple de la rue Rondelet à Paris. Elle donnera sa première conférence le lendemain, au sein de la Loge "Diderot" de la GLSE sur le thème du féminisme.
Elle meurt à Marseille le 9 janvier 1905 d'une pneumonie. Le 22 janvier, un cortège de 120 000 personnes accompagne sa dépuille jusqu'au cimétière de Levallois-Perret où elle est enterrée près de sa mère et non loin de Marie et Théophile Ferré.

Note d'intention de Marie Ruggeri

A sa table, une femme vieillissante écrit ses mémoires... Louise Michel revoit comme en rêve défiler les événements marquants de sa vie.
De la narration à l'incarnation, tour à tour spectatrice et actrice de sa vie, Louise nous plonge dans son parcours hors du commun.
La lecture-spectacle portant le titre de "Louise M.", créée à l'occasion du Centenaire de la Mort de Louise Michel en 2005 à partir de la correspondance et des mémoires de Louise Michel, est devenue un spectacle sous le titre de "Louise Michel, écrits et cris".
Au regard de l’image d’Epinal ou de l’icône qu’elle est parfois devenue, je souhaitais mettre en lumière une Louise plus intime, une femme face à ses doutes, ses blessures. Montrer ce personnage hors du commun, cette personnalité complexe, animée jusqu'à son dernier souffle par la quête d'un monde meilleur, plus juste, plus équitable, comme elle ne cessera de le proclamer :
«Ma conviction est que, dans l’avenir, on reconnaîtra la folie du capital, de la guerre, des castes, des frontières et qu'il n'y aura plus qu'un seul et même peuple qui serait l'humanité. C'est à cette oeuvre que j'ai consacré ma vie. Vous pouvez me poursuivre, me condamner, cela ne changera rien à ma croyance» (Mémoires-1886).
Comme le dit si justement Xavière Gauthier, biographe de Louise Michel, qui a rassemblé sa correspondance et a finement analysé cette personnalité complexe que fut "la vierge rouge":
"On connaît Louise. Ou on croit la connaître (...). L'image globale d'une combattante invincible, fanatique est vraie. Mais ses lettres nous renvoient à une image - vraie aussi- qui vient nuancer, infirmer -contredire parfois- complexifier, enrichir la première image. Ce qui était une figure, un météore, un mythe devient une femme (...)."
Dans "Louise Michel, écrits et cris" comme dans la majorité des créations de la Compagnie Marie Ruggeri, la composition musicale due à Christian Belhomme fait partie intégrante de la construction et de la dramaturgie du spectacle. Elle est indissociable du texte.

+ d'infos

Revue de presse

Quelques échos de la presse des 160 représentations de "Louise M." et de "Louise Michel, écrits et cris" données en France métropolitaine, en Outremer (Île de la Réunion), en Europe francophone et en Mauritanie.

Blog Louise Michel

Galerie photos et impression de ceux qui ont vu le spectacle ... Voici ce qu'ils nous ont dit ... (public et professionnels)

Partenaires

Ville de Langres/Compagnie Marie Ruggeri/Association Pourquoi pas! avec la participation de l'association Louise-Michel, du Département de la Haute-Marne, de la Région Champagne-Ardenne et avec une aide spécifique de la DRAC Champagne-Ardenne (résidence)

Soutiens

Soutien de la Maison de la Nouvelle Calédonie à Paris, de Wamo Haocas de l'INALCO à Paris ainsi que de Gérald Dittmar, biographe de Louise Michel.